mardi 31 mai 2011

서울에 오신 것을 환영합니다 ! Seoul-e osin geos-eul hwan-yeonghabnid !

J'ai quitté mes hôtes d'Ina lundi et pris un bus direction Tôkyô (trois heures de route). Je me rends compte au passage que ce mode de transport est très économique : 3200 ¥ alors qu'il faut compter le triple en train. Je retrouve Takako pour la dernière nuit nippone. Comme mon vol est en prévue le lendemain soir nous visitons avec sa sœur le zoo d'Ueno où se trouvent les deux seuls pandas du Japon.

Initialement mon voyage devait se poursuivre en Thaïlande. Mais après avoir entendu des histoires d'arnaque aux touristes et la présence d'un bon nombre de backpackers désœuvrés (les mêmes qu'en Australie peut-être...) j'ai décidé de changer mon plan pour visiter le pays du matin calme. N'est-ce pas finalement un meilleur choix ? Cela me permettra de le comparer avec son cousin nippon.
Coincé entre les deux superpuissances chinoise et japonaise, ce pays est riche en histoire et l'un des plus dynamiques économiquement (au passage les marques "Samsung", "Kia", "Hyundai" ou "LG" sont d'origine sud-coréenes).

Je fais la connaissance de Hyungryul dans l'avion. Ce charmant coréen m'aide à planifier mon excursion dans son pays. Nous rentrons ensemble sur Séoul en train et prévoyons de nous revoir dans la semaine.
Mes requêtes de couchsurfing n'ont malheureusement pas abouties ! Je suis donc obligé de réserver à contre cœur quelques jours dans un backpacker. Mon choix s'est arrêté sur un en particulier grâce aux bons commentaires laissés par ses visiteurs et sa réception 24/24h. Il se situe à la station Hyewa dans un des quartiers jeune et dynamique de la ville.

dimanche 29 mai 2011

Derniers jours de WOOFing

Jeudi a été une journée spéciale d'atelier poterie. Depuis le temps que je voulais m'y essayer ! Visiblement je n'étais pas le seul car Aic et Mihoko m'ont accompagnés, désireux de réaliser quelques œuvres pour leur restaurant. Aic a donc confectionné deux chandeliers et Mihoko deux assiettes à pâtes et un plat. Pour ma part j'ai pu modeler deux bols à ramen (appelé donburi ) et deux verres à thé (yunomi 湯のみ). Malgré que cela soit une première ma technique a été complimentée :-)
Alors qu'autrefois il fallait compter trois jours consécutifs de cuisson au feu de bois, la céramique est cuite de nos jours en quelques heures à 1500°C dans un four à gaz. Deux cuissons (ou brulages) sont nécessaires : la première permet de sécher la fabrication et la seconde de fixer la couleur et le vernis appliqués sur les poteries précédemment cuites.
J'ai prévu de revenir passer quelques jours chez Mihoko et Aic en juillet et ainsi récupérer mes œuvres.


Mes deux dernière journées au chalet auront été les plus chargées de mon séjour avec le service d'une bonne douzaine de clients.
Concernant le cours de pain d'hier je n'ai donc pas appris grand chose excepté la technique de pétrissage. Et pour cause il n'a été donné qu'en japonais...


Après les parents de Mihoko, je fais la connaissance aujourd'hui de la mère d'Aic, venue passer quelques jours ici. Elle tient une galerie d'art à Nagoya et est très intéressée elle aussi par la poterie et la céramique. Au fil d'une passionnante discussion sur cet art, j'apprends quelques noms d'artistes contemporains : Lucie Rie et Hans Coper. Pour fêter notre dernier repas nous organisons une "suhsi party". Au menu riz vinaigré, feuilles d'algues séchées, poissons, gingembre mariné (appelé gari) et surtout anguille fumée que j'adore.


mardi 24 mai 2011

Seconde semaine de WWOOFing...

La clientèle a été quotidienne cette semaine avec un pic de charge mercredi. Les parents et le frère de Mihoko sont venus déjeuner ce jour là et à cette occasion le père m'a offert une mignonne petite décoration faite en pommes de pin. Je ne m'y attendais pas du tout ! Les japonnais offrent souvent des présents et plus particulièrement aux étrangers qui viennent les visiter...

Nous avons fêté l'anniversaire de Mihoko jeudi par un vrai festin : champagne Moët & Chandon et vin japonais, poisson Tai cuît au four accompagné de palourdes (au passage le Tai est nommé le roi des poissons et n'est dégusté que lors de grandes occasions), cheesecake à la mascarpone et fondants au chocolat préparés à la minute par Aic. Cela faisait longtemps que je n'avais aussi bien mangé ! Dommage que je n'ai pas pensé à prendre de photos :-(

Je me rend compte qu'il est difficile de réaliser ici des recettes françaises, spécialement des desserts. Les produits sont introuvables (fromage blanc, sucre vanillé, chocolat pâtissier...) ou onéreux : 800 ¥ les 250 grammes de mascarpone, 750 ¥ la gousse de vanille, 100 ¥ la tablette de chocolat de 58 grammes seulement (pas moyen de trouver plus grande).

Samedi dernier un ami de Mihoko et Aic est venu essayer le four en cuisant du pain au levain qu'il avait préparé la veille. Dans une semaine le restaurant servira de classe d'apprentissage. Un cours sur le pain y sera  donc donné et le déjeuner sera composé de plats cuits au feu de bois.
Question technique le four a été chauffé à plus de 300°C puis lentement refroidi aux alentours de 250°C. A cette température le pain a été enfourné pendant une vingtaine de minutes. La dégustation fût accompagnéee de véritable parmesan italien...



Profitant que le four était encore chaud j'ai cuisiné pour ma part une tarte aux légumes avec une pâte feuilletée faite maison. Il m'aura fallu deux bonnes heures pour préparer cette dernière ! Malheureusement la cuisson n'a pas été aboutie et après un passage dans le four traditionnel, le résultat fût très bon. Je doute néanmoins d'avoir réussi la pâte car le feuilletée attendu n'était pas au rendez-vous.

Aujourd'hui nous profitons du beau temps pour retaper un peu le four et surtout l'aménager afin d'avoir une seconde chambre de combustion. Elle devrait permettre de garder le four chaud et surtout d'avoir plus de place à l'intérieur même. Affaire à suivre...


Au clair de la lune...

vendredi 20 mai 2011

La langue japonaise : grammaire

Un billet seul ne suffirait pas bien entendu à couvrir toute la complexité de la grammaire japonaise néanmoins voici deux points remarquables de cette langue.

La position du verbe dans la phrase doit toujours être à la fin. En petit japonais "je veux aller à Tôkyô" se dira "je à Tôkyô veux aller" ou plus exactement "je Tôkyô à veux aller" (tout comme "bienvenue à Tôkyô" se traduira par "bienvenue Tôkyô à").
Pour certain d'entre vous cela leur rappellera sûrement la façon de parler d'un certain gnome vert maître de la Force. A juste titre effectivement car Lucas, fan inconditionnel du Japon à l'époque, voulait que maître Yoda ait ce petit air Nippon. Je ne sais pas si cette légende est vraie, quoiqu'il en soit il serait amusant de savoir comment ses dialogues sont justement traduits en japonais...

Le second point est la différence de ton et de vocabulaire entre les hommes et les femmes. Elles utilisent un langage plus doux et plus poli ainsi que des expressions typiquement féminines. C'est semble-t-il un sujet courant d'amusement chez les japonais.

jeudi 19 mai 2011

La langue japonaise : lecture et écriture

Au 6ème siècle des moines bouddhistes venant de Corée apportèrent avec eux l'écriture chinoise, la civilisation chinoise étant déjà très développée à l'époque. Ne possédant pas de système d'écriture les japonnais l'ont naturellement adopté.
Néanmoins le japonais diffère du chinois dans la mesure où un mot ne peut pas avoir différentes fonctions comme dans ce dernier où selon sa position dans la phrase, le mot peut être sujet, verbe ou complément.
C'est pour cette raison qu'il existe deux autres alphabets (de 46 symboles chacun) en plus des caractère chinois : hiragana et katakana. Les éléments grammaticaux sont ainsi écrits à l'aide du premier, le second étant utilisé pour les noms et mots étrangers.


On dénombre 50000 caractères chinois (kanji) mais seulement 6000 sont employés en japonais. Une réforme importante après la Seconde Guerre Mondiale a fixé le nombre de kanji autorisés à un peu moins de 2000. L'apprentissage est fastidieux : les écoliers doivent écrire chacun d'eux une centaine de fois !
Pour corser le tout un kanji a souvent plusieurs prononciations. Par exemple le mot se prononce gaijin (littéralement homme de l'extérieur soit étranger) mais le symbole seul  se prononce hito (homme) et soto (extérieur).

Quelques uns sont facilement mémorisables : (kawa) signifie rivière (on peut y voir le symbole d'un cours d'eau) , (yama) montagne, (kuruma) voiture (vu de dessus), (hi) feu... Malheureusement ces symboles ludiques sont peu nombreux.

mercredi 18 mai 2011

La langue japonaise : prononciation

La traduction de l'écriture japonaise dans l'alphabet latin (qui est appelé ici Rôma-ji ou Rome-écriture) permet l'apprentissage de la langue. Il est bien entendu impossible de s'en passer pour nous occidentaux.

La prononciation est très facile. Ainsi les voyelles se prononcent comme en français exceptées pour le "e" et le "u" qui se disent respectivement "é" et "ou". De même pour les consonnes hormis "s" comme "ss", "sh" comme "ch", "ch" comme "tch", "w" comme à l'anglaise dans water et le "r" entre un "l" et un "r". Le "h" est toujours aspiré et le "g" toujours dur.

Deux lettres qui se suivent doivent être articulées séparément : Beppu se prononce donc "bep-pou". Les voyelles longues (ou doublées) sont écrites avec un accent circonflexe : Tôkyô se dit "to-o-ki-yo-o".

Pour les Japonais le français est source de problème. Parmi certains autres sons difficiles, le "r" leur est impossible à prononcer car inexistant dans leur propre langue. Essayez de leur faire dire "quatre-quarts" et vous verrez leur perplexité !

mardi 17 mai 2011

Matsumoto (松本)

Pour fêter la semaine écoulée chez Mihoko et Aic, nous allons visiter aujourd'hui Matsumoto et son château ! Moi qui croyait en avoir fini avec eux :-)
Il est considéré comme l'un des plus beaux du Japon avec celui d'Himeji. Construit à la fin du 16ème siècle, il n'a malheureusement pas été épargné de la démolition pendant l'ère Meji (1868-1912) qui prônait la modernisation du Japon par la destruction des reliques du passé... Pour sauvegarder ce qu'il restait des bienfaiteurs l'ont racheté et entrepris sa restauration jusqu'en 1913. Celle-ci s'est effectuée avec les techniques anciennes afin de conserver tout le cachet du château.






Après une pause dans un très vieil onsen de la ville, nous partons visiter la ferme de wasabi "Daiô", la plus grande du Japon avec ses 15 hectares.





Mihoko & Aic en compagnie d'un samouraï