Back to Sydney !

Avant de prendre la route pour Sydney je fais un saut au mémorial de la guerre. Vu de l'extérieur il paraît assez petit mais une fois à l'intérieur c'est tout le contraire. La collection impressionnante de matériel militaire est en bonne partie exposé en sous-sol. Elle balaie une période allant de la première guerre mondiale jusqu'au conflit Irakien et le maintien de la paix en passant par le Vietnam.

Pour la petite histoire le terme ANZAC que l'on retrouve partout ici (nom d'une banque ou de biscuits entre autres) signifie Australia New-Zeland Army Corps. Les corps de l'armée Australienne et Néo-Zélandaise se sont fusionnées à la première guerre mondiale. Ce groupe continue d'exister aujourd'hui et incorpore des officiers et soldats anglais mais aussi indiens.

Le trajet pour Sydney est plus court, seulement trois heures de route sont nécessaires. Je retrouve Valère en fin d'après-midi ainsi que toute sa petite famille et notamment sa mère venue pour fêter son anniversaire (80 ans !). Cela me fait énormément plaisir de la voir ici en Australie.

Canberra

Trevor me prête un des ses vélos. Le modèle est très particulier comme vous pourrez en juger. Il roule bien mais la largeur des pneus et l'unique vitesse me fatigue rapidement. Heureusement que la ville est assez plate !

Je visite la Galerie Nationale Australienne (NGA), la Galerie des portraits et le parlement.

La NGA expose une très jolie collection d'arts aborigène ainsi qu'une collection intéressante d'art moderne Australien. Avec celle de Melbourne je pense avoir parcouru l'ensemble de l'art national.

Celle des portraits renferme les tableaux et photographies de hommes et femmes qui ont fondés et modelés l'Australie. Elle me permet de mettre un visage sur des noms que j'ai rencontrer de ci de là et de connaître un peu leur histoire : Coles (fondateur des supermarchés du même nom), Myer (équivalent des galeries Lafayette parisiennes), Monash (général de la Seconde Guerre mondiale), Streeton (peintre qui a aussi servi pendant la seconde guerre mondiale), etc.

Le parlement ne mérite une visite que pour son architecture imposante, sa flèche et la vue du mémorial de la guerre depuis son toit.

Le soir Simone, Trevor et moi montons au point culminant de la ville. Le coucher de soleil est magnifique. Trevor me dis que Canberra est surnommée « bsuh town » car comme elle est très boisée et abrite un bon nombre de parcs seul le centre ville se démarque particulièrement alors que les rues et les habitations sont camouflés dans la verdure.

Canberra est une ville étrange, le plan de la ville a été élaboré en 1913 par Walter Burley Griffin. Comme toute ville pré-conçue (même les lacs sont artificiels !) je trouve qu'il n'y a aucune atmosphère qui s'en dégage. J'ai l'occasion de rouler dans la banlieue hors des axes principaux et je m'aperçois que pas mal de maisons n'entretiennent pas leur jardin. Cela fait ville abandonnée et pour une capitale de pays civilisé je trouve cela limite...

Ce phénomène est amplifié par la superficie importante de la ville rapportée au faible nombre d'habitants (350.000). Curieusement l'immobilier y est onéreux; mais cela s'explique naturellement car la majorité des habitants travaillant pour le gouvernement gagnent très bien leur vie.

Du haut de ma tour...

Welcome to Canberra !

Pour fêter mon départ j'ai organisé la veille au soir une soirée au « Butterfly Club », l'un des 10 meilleurs bars de Melbourne. C'est aussi un cabaret où des spectacles sont régulièrement montés. Fabien y travaille un jour par semaine depuis 3 ans.

J'ai invité pour l'occasion tout le groupe de français ainsi que les amis de Fabien. Nous ne sommes qu'une petite dizaine finalement mais les meilleurs sont là !

Je quitte Melbourne après y avoir passé près de deux mois. Mon envi de travailler en tant que serveur aura lamentablement échoué : mauvais moment, temps capricieux ou affluence de backpackers du Queensland, quoiqu'il en soit je ne serai pas parvenu à mes fins. J'aurai très bien pu trouver autre chose mais je tenais vraiment à exercer ce job, job que je n'aurai pas l'occasion d'avoir en France. A la place j'ai révisé mon japonnais, planifié mon séjour au Japon et lié amitié avec des français que j'ai hâte de revoir, que ce soit en France ou à Melbourne.

Concernant la ville en elle-même j'ai beaucoup apprécié son architecture, sa population et sa vie nocturne et culturelle. Je la préfère vraiment à Sydney même s'il lui manque les magnifiques plages de cette dernière.

Je tâcherai à mon retour en France de planifier un retour par l'intermédiaire de Thalès. L'idée d'y travailler quelques années me plait beaucoup...

Je mets 7h30 pour atteindre Canberra située à un peu plus de 660 km de Melbourne. La voiture tient le coup et malgré une petite surchauffe en milieu de parcours (du à mes pointes de vitesse à 120 km/h !), j'arrive comme prévu en début de soirée chez Simone et Trevor, un jeune couple de couchsurfer, qui vont m'héberger pour deux nuits. Je compte repartir lundi pour Sydney, Canberra ne mérite pas de s'y attarder davantage.

Détails de l'appartement

Voici un petit billet sur quelques particularités des logements australiens qui ne trompent pas.

La petite manivelle sur la première photographie permet d'ouvrir la fenêtre tout en gardant la moustiquaire en place. Petit système sympathique mais qui ne permet pas d'ouvrir au maximum.

Les prises australiennes de courant ont toutes un petit interrupteur assez pratique pour couper et économiser l'énergie.

Le genre de cuisinière sur la troisième photographie est étrangement assez répandu en Australie alors que c'est un vrai gouffre énergétique. Bien entendu l'alternative au gaz existe aussi.

Good Vibrations !

Le festival ouvre ses portes à midi pour 10 heures de concert. Il se déroule sur l'hippodrome de Flemington au Nord-Est de Melbourne. L'accès en train est d'une efficacité à toute épreuve, une ligne est asservie spécialement pour l'évènement à partir de la gare principale Flinders.

Au programme de ce que je vais voir : Erykah Badu, Friendly Fires, Kill the Noise, Fat Freddy's Drop, Miike Snow, Sydney Samson et Phoenix. Ce dernier m'est conseillé par une amie québecquoise : pour ceux qui ne connaissent pas (comme moi !) ce un groupe de pop français est mondialement reconnu.

J'avoue avoir honte de les découvrir ici à 20.000 km de la France. Je suis cependant très surpris de constater leur succès. Pour preuve le public venu nombreux pour les voir, chante par coeur les paroles de plusieurs chansons. Je parviens à capturer un moment de leur concert mais le son est très décevant...

Le festival de cinéma en plein air à St Kilda

Ce festival dure tout le mois de février. Ce soir je vais voir avec Fabien et deux de ses amis le film sur le groupe The Doors : "When you're strange". On est situé sur la terrasse du bâtiment de bains de St Kilda. La vue de Melbourne sous le coucher de soleil est bien jolie même si le temps est un peu couvert.

Les mouettes assistent elles-aussi au film en se mettant en vol stationnaire au-dessus de nos têtes.

Le "Spirit of Tasmania" passe au loin...

Le nouvel an chinois

C'est l'année du lapin. Je retrouve la bande de frenchies dans le chinatown de Melbourne. Pétards et danses de dragons sont de la partie !

YASI a frappé !

Comme prévu je vais assister au concert d'Aloe Blacc qui débute à 20.30 sur Fitzroy Street. Avant cela je suis sensé retrouver des amis dans un bar de la même rue. Mais une violente averse se produit sur le trajet entre celui-ci et la voiture que j'ai garée plus loin. Je suis obligé de me réfugier dans des toilettes publiques du parc Catini proche de la plage. En attendant l'accalmie j'essore tous mes habits, caleçon compris. Une bande de backpackers, visiblement sans le sous, en profitent eux pour prendre leur douche (avec du savon) sous la pluie. Sans doute des rescapés venus du Queensland... Les précipitations sont tellement importantes que l'eau reflue des canalisations faisant danser les plaques d'égouts. Le tramway de Fitzroy Street se transforme en gigantesque gondole. Le spectacle est impressionnant, une mini-mousson en plein St Kilda.

Le concert est excellent et curieusement la salle pas du tout pleine; Aloe ne connaît manifestement pas encore le même succès qu'en Europe.

Cela aurait été une très bonne soirée si une mauvaise surprise ne m'attendait pas à la voiture. Ne me doutant de rien je m'assieds derrière le volant et je ne me rends pas compte que le siège est trempé car mon pantalon est encore moite. Mais je m'aperçois que tous mes papiers sont éparpillés dans l'habitacle et qu'une belle ligne de démarcation parcourt les portières et le tableau de bord : la voiture a été submergée. La tuile ! Fort heureusement elle démarre et je parviens à regagner le domicile.

J'apprendrai le lendemain aux infos que Melbourne a connu un "flash flooding", une inondation éclair, consécutivement au cyclone YASI. Une bonne partie du sud de la ville a connu cette mini-tempête, inondant des parkings souterrains ainsi que des gares ferroviaires. J'ai garé la voiture dans l'arrière-cours de l'immeuble avec toutes les portières ouvertes pour la faire sécher et surtout se défaire de cette odeur d'humidité.

J'ai abandonné ma recherche d'emploi après avoir déposé plus d'une quarantaine de CV ! Mais ce n'est pas bien grave car cela me laisse du temps pour apprendre le japonais et planifier le reste du voyage.